Martin Anderson [Fiche terminée]

Identité

Nom :Anderson
Prénom :Martin
Age : 28 ans en cette année de 1923
Orientation sexuelle :Hétérosexuel, quoiqu’il n’en est pas certain lui-même, puisque n’ayant jamais vraiment eu de rapport social constant avec une femme ou un homme autre que des membres de sa famille.
Nationalité :Écossaise de pure souche
Statut : Célibataire pour autant qu’on le sache, même si sa famille essaie depuis déjà quelques années de le fiancer à une jeune demoiselle. Et même si l’époque n’est plus vraiment au mariage forcé, chez les Anderson c’est encore bien d’actualité… C’est une des raisons raison pour lesquelles il se retrouve dans le village Woodhill…
Difformité : Aucune semble t-il. Pourtant une sorte de maladie incurable semble le ronger de l’intérieur. Certains disent que c’est le MAL, d’autres spécialistes la tuberculose… d’autres encore déclarent l’impossibilité de cette maladie. Si le sang qu’il rejette peut faire penser effectivement à une tuberculose, le médecin de famille est formel : comment Martin aurait-il réussi à vivre tant d’années alors que tout a commencé alors à sa troisième année ?
Malheureusement, les médecins de son époque ne peuvent faire de scanner pour comprendre son état qui ne fait qu’empirer avec le temps. Pourtant il y a bien quelque chose d’étrange dans le corps de Martin. Une déformation des bronches à l’intérieur même des poumons. Une déformation qui s’accentue avec le temps, et ce qui n’était qu’une simple toux devient un véritable point faible pour le premier fils de la famille Anderson. Les bronches de plus en plus obstruées avec les années qui passent, Martin ressent une pression étrange à la poitrine comme si quelqu’un était perpétuellement appuyé sur lui. Chose improbable vous en conviendrait.
Le fait est que Martin semble ignorer ce qui se trame dans son propre corps, inquiétant ainsi non seulement sa famille mais aussi la plupart des personnes qui l’entourent… car ses toux sont de plus en plus étranges surtout lorsqu’elles sont accompagnées de sang…
Don : Aucun.

Description

Physique : Martin Anderson n’est pas tout petit. Certainement du à sa lignée paternelle qui d’après les histoires avait eu des pères et des fils aussi grands que les montagnes. Bien sûr une légende reste une légende. Quoiqu’il en soit, Martin dépasse très certainement le mètre quatre-vingt. D’une carrure tout à fait normal au niveau du poids, il n’a jamais réellement fait attention à son corps puisque de toute façon souvent interdit de sortie par le médecin familial à cause de sa « maladie ».
Des yeux marrons et des cheveux blonds assez typiques de la famille, et qui fait souvent penser à son frère cadet, décédé, dont la ressemblance était frappante. Il sourit peu et son nez droit renforce son air sérieux et solennel.
Il porte souvent des vêtements clairs pouvant casser la monotonie de la mode de son époque et de son propre visage. Sa difformité intérieure n’est pas visible, même si parfois des plaques rouges se forment sur sa peau au niveau des poumons. Mise à part sa sœur ainée et le médecin familial personne n’a pu les voir.
Il a aussi reçu comme cadeau de retour de la guerre une cicatrice qui descend de l’omoplate gauche jusqu’aux reins côté droit, et semble coupe son dos en deux parties bien distinctes.
Il n’est pas repoussant mais l’on voit très bien qu’il ne prend pas garde à son allure même s’il garde le bon goût naturel de sa mère.

Mental : Martin est un homme assez complexe. Il n’a pas eu l’habitude des rencontres sociales extérieures à la demeure familiale. Cela ne fait que quelques années qu’il a prit son envol ou plutôt la fuite. Il est pourtant bien aimable mais il y aura toujours cette gêne de ne pas être normal d’un point de vue social. Il remerciera plusieurs fois pour être sûr d’être compris, entendu. Il sourit peu et rit encore moins. Ce n’est pas qu’il ait eu une enfance spécialement traumatisante. Mais les seuls contacts extérieurs avaient été pendant bien des années son frère cadet et sa sœur qui lui rapportaient des nouvelles du monde.
C’est un homme plein de curiosités et qui cherchera à comprendre la moindre chose, le moindre sentiment.
Il est rare de le voir se coucher tard. Il aime se lever en même temps que le soleil. Paradoxalement il est parfois assez sombre comme personnage puisque souvent seul le regard un peu perdu. Il se trimballe toujours avec un violon d’une beauté assez exceptionnelle. Il a une forte passion pour cet instrument qui est un peu son ami fidèle. Lorsqu’il en joue il se sent bien, c’est comme si la musique le traversait et l’emportait ailleurs. Cela s’entend d’ailleurs. Dans c’est moment là il ne lui est encore jamais arrivé de tousser, c’est pourquoi il en joue très souvent.
Il garde d’importantes séquelles de la mort de son frère à laquelle il a assisté sur le champ de bataille où ils s’étaient tous deux retrouvés embarqués par la force des choses. Il se sent responsable de sa mort et c’est après la grande guerre que son état de santé se détériora de façon inquiétante. Il ne supportait plus la compassion de sa mère, le regard presque assassin de son père et l’amour étouffant de sa sœur ainée. Il ne peut se résoudre à parler du sujet et reste très silencieux sur les détails de la guerre qu’il a vécu et les circonstances de la mort de son frère qui le traumatise encore aujourd’hui.
Son air calme cache un trop plein d’émotions et de sentiments qu’il n’arrive toujours pas à exprimer autrement que part la musique.
Il est meurtri par la guerre, par la mort de son frère et les regards de sa famille et de certaines personnes qui le considèrent porteur du MAL. Cela le pousse à rejeter beaucoup de contacts humains. Mais le petit Martin a tout sauf un coeur de pierre, faut juste creuser un peu.

Biographie

(25 lignes complètes minimum)

Martin Anderson est né en plein mois de décembre 1895. Premier fils mais deuxième enfant d’une famille déjà nombreuse, il sera l’espoir d’une prochaine descendance. Sa sœur ainée Eileen Anderson venait tout juste de fêter son troisième anniversaire et Martin son premier, qu’un deuxième fils naquit : Edward. Les deux garçons de la famille se ressemblèrent de plus en plus en grandissant et même s’ils n’étaient pas jumeaux il pouvait arriver que quelqu’un les confonde.
Martin montra très vite une faiblesse physique évidente qui inquiéta toute la famille. Dès son troisième anniversaire, il commença à tousser, et ce que l’on prit pour une simple grippe s’amplifia peu à peu avec les années et ne passa jamais. Très proche de son ainée et de son cadet, il commença le violon très tôt pour tromper l’ennui de la maison familiale, que son médecin lui défendait de quitter. Edward commença à son tour le violon un an après son frère et très vite une entente musicale complice se mit en place et dans les années qui passèrent rares étaient les fois où ils ne jouaient pas ensembles. Le père Anselme Anderson et la mère Alba des trois enfants ne prirent pas une grande place dans le cœur de Martin et c’était tout à fait réciproque. La famille paternelle ne pouvait supporter un garçon tel que Martin avec ces faiblesses physiques qui allaient certainement le clouer au lit pour le reste de sa vie.
Alors que ces crises de toux se faisaient de plus en plus fortes avec l’âge, il se présenta au service militaire avec son frère cadet, malgré les protestations de son médecin et de sa mère pour faire la première guerre. Ayant attendu que son frère soit en âge de combattre, ils étaient partis cœur vaillant. Pour quelqu’un comme Martin qui n’avait presque jamais rien vu de la vie, ce fut le choc. Au lieu de voir la vie aller son cours, il voyait une des horreurs les plus phénoménales de l’histoire. Il en fut profondément marqué. Deux ans après le début de la grande guerre et un an à peine après leur arrivée dans les tranchées de la guerre, Martin assista à la mort de son frère qui tomba sous les centaines de balles de leurs adversaires au moment d’attaquer. C’est en voulant protéger le corps sans vie de son frère des autres projectiles qui venaient de part et d’autre qu’il se fit marqué à vie d’une grande balafre dans le dos.
Au retour de la guerre un an après son hospitalisation et la mort de son frère, il retrouva une mère effondrée qui voyait en lui son autre fils défunt, un père qui le condamna à des fiançailles forcées, et une sœur détruite par son propre mariage qui s’accrochait inlassablement à lui. Ses crises de toux empirèrent et les premières tâches de sang apparurent sur les draps de son lit. En 1919, il quitta sans prévenir la demeure familiale, un sac d’affaires sur les épaules, son violon dans une main et sa cane de l’autre. On retrouva un simple mot sur son lit :

Je vous aime. Adieu.
Votre cher et tendre Martin.

Il envoya une lettre à sa sœur peu de temps après et l’informa de sa bonne santé. Pourtant, cette dernière n’était pas au beau fixe. Il sentait quelque chose changeait en lui sans arriver à comprendre quoi. Malgré tous les médecins qu’il rencontra sur sa route, il ne pu en apprendre plus. Sauf peut-être qu’il avait tous les symptômes d’une tuberculose au dernier stade. Cela l’avait fait sourire d’une drôle de manière.
En l’année 1921, quelques « gens » de son père le retrouvèrent dans un village nommé Inverness dans le nord de l’Ecosse. Son père souhaitait s’entretenir avec lui, et il se sentit obligé de faire le voyage jusqu’à Edimbourg. Il n’arriva jamais à destination.
Il s’arrêta à Peterhead sans pouvoir aller plus loin. Affaibli soudainement par le voyage et le « Mal » qui le rongeait, il du prendre plusieurs jours de repos et attendre son père qui avait été prévenu. Ce dernier retrouva un fils aminci par les longs voyages qu’il entreprenait pour échapper aux doigts de sa famille qui tentait de le retrouver.

« Pourquoi es-tu partis fils ? » lui avait demandé son père sombre assis sur un fauteuil près de celui de Martin.

Son fils ne lui avait pas répondu immédiatement, et s’était contenté de regarder danser les flammes de la cheminée qui chauffait la pièce. Puis comme si la question percutait enfin le fils Anderson, il tourna son visage blafard vers son père.

« Pour être loin de cette jeune demoiselle à laquelle vous m’avez fiancé sans mon accord. Et loin... d'Edward. »
-Oh tu parles de la petite Eglantine ? Je vois. Edward par contre j’avoue ne pas tout suivre… Edward n’est plus de ce monde Martin. Il est partit. » avait répondu son père.

Martin avait étrangement sourit en répondant :

« Si seulement père, si seulement… »

Ce fut la dernière discussion qu’il eu avec son fils. Au petit matin, Martin avait disparu une nouvelle fois comme une simple fumée entre ses doigts.
Un an plus tard, Martin avait refait une partie de sa garde robe avec les sous qu’il avait prit à son père la nuit de leur dernière rencontre, et il sillonnait le pays sans savoir où il allait.
Puis un matin de 1923, il atterrit par hasard dans un petit village nommé Woodhill. Sans savoir à quoi il devait s’attendre, ni à ce qu’il allait y trouver de bien étrange, il décida de s’y installer pour quelques temps. De toute façon, il ne se sentait plus de repartir. Son souffle se faisait court et ses toux ne faisaient qu’empirer. Il ne savait absolument rien à propos de ce village. Alors une pause ne lui ferait pas de mal dans un si petit village… si ?


RAPPEL : Martin ne sait pas qu’il est atteint d’une déformation des bronches et que c’est ça qui lui cause tant de soucis de santé. Il ne sait pas qu'il fait lui aussi partit de ces "Freaks".